J’ai entendu dire que tu es pilote et passionné d’aviation à tes heures perdues, peux-tu nous en dire plus ?
En effet, le virus de l’aviation m’a rattrapé lors de mon arrivée sur la région Toulousaine il y a 5 ans. La proximité de l’aéroport de Toulouse Blagnac m’a donné la chance de pouvoir observer de près ces machines complexes et particulières et a réveillé une passion qui était endormie depuis trop longtemps.
Après réflexion, la région disposant de nombreux aéro-clubs, j’ai décidé de concrétiser cette passion et de passer un cap en m’inscrivant en vue de l’obtention de la licence de pilote privée (PPL). Cela fait désormais 2 ans et je suis toujours en instruction.
Comment cette passion est-elle arrivée ?
Tout petit, j’ai toujours été curieux du fonctionnement des choses et en particulier de celles des machines. Les avions semblaient défier les lois de la physique et je suppose que c’est ce qui a renforcé ma curiosité envers eux. Je suis autant un pilote qu’un passionné d’aviation que l’on appelle familièrement « AVGeek » dans le milieu. Aujourd’hui il y a beaucoup de ressources disponibles pour qui veut apprendre des choses sur ce milieu toujours mystérieux pour le grand public. Je pense notamment à YouTube et à des chaines comme « Mentour Pilot » qui font un travail sérieux de vulgarisation.
As-tu des anecdotes à nous raconter ?
Je n’ai pas d’anecdotes particulières à ce stade mais plutôt un retour d’expérience global. Être pilote, c’est autant par la maitrise technique de sa machine que dans la tête. C’est une mentalité à part entière. Nous avons un dicton qui est « Il y a des vieux pilotes, il y a des pilotes audacieux, mais il n’y a pas de vieux pilotes audacieux ».
L’idée est que l’aviation est une pratique à risque comme n’importe quel sport extrême et que généralement dans ce type de contexte, vous ne voulez pas trop jouer avec les marges de sécurité. Ceci impose une évaluation rigoureuse et une préparation minutieuse de chaque vol. Je pense que devenir pilote m’a plus fais progresser humainement qu’aucune autre activité que j’ai pu pratiquer. Devenir pilote m’a aidé à murir et je pense que cela se ressent sur mes activités au sein de Metsys.
Comment arrives-tu à gérer ce temps avec ta vie pro chez Metsys et ton temps personnel ?
Nous avons un dicton (et oui, encore un !) qui dit : « L’avion est un moyen de transport rapide pour gens peu pressés ». Dit autrement, pour 1 heure de vol effective, il faut compter 4 heures en tout. Il y a la préparation du vol (météo, navigation, NOTAMs, …), le briefing, la préparation de la machine, le vol en lui-même, puis le debriefing.
C’est donc une activité qui demande du temps et une certaine régularité pour ne pas perdre les bonnes habitudes car voler est tout sauf naturel pour nous autres humains. Cette activité se fait donc principalement le week-end pour ma part et certaines soirées d’été lorsque les jours sont longs.
Un petit mot pour la fin ?
La France est un pays qui a été et qui est pionnier dans l’aviation car il l’a en partie créé et cet héritage nous donne la chance d’avoir un nombre d’aéroclub important dans notre pays. Il est donc relativement aisé d’entrer en contact avec un aéroclub afin de profiter des joies de cette activité mais il serait réducteur de ne parler que des seuls avions.
En effet, au sein des aéroclubs, vous pouvez pratiquer également l’ULM qui est plus abordable ainsi que le planeur qui vous permet de profiter du ciel également à moindre coût. En dernier lieu, je peux citer également le parapente qui vous promet de belles sensations ainsi que de beaux paysages. Je pense d’ailleurs m’y mettre un jour également, après tout, il faut savoir varier les plaisirs !