J’ai entendu dire que tu es un passionné des sports de combat, peux-tu nous en dire plus ?
Effectivement, depuis petit, j’aime les sports de combat. J’ai commencé très jeune avec le karaté, car c’était le club le plus proche de chez moi. Mes parents m’ont également poussé à pratiquer ce sport pour la partie code martial. J’ai pratiqué quelques années, je dirais environ 4 ans : entre mes 5 et 10 ans. J’ai fait une longue pause de pratique en club jusqu’à mes 18 ans. Cependant, je n’avais jamais arrêté de m’entraîner chez moi ou de manière occasionnelle sur des événements liés à de la boxe, Muay-Thaï..
Comment cette passion est-elle arrivée ?
Les sports de combat, j’ai toujours aimé ça pour la simple raison qu’à mes yeux, c’est une des pratiques sportives la plus complète : pour le physique dans un premier temps, mais ils sont également importants dans la vie pour les valeurs qu’ils apportent ou simplement pour protéger les siens. À côté de ça, je retrouve un côté primitif que j’adore : tu es seul contre un autre. Si tu perds, c’est que tu es moins entraîné que ton adversaire.
Par ailleurs, je trouve cela magnifique pour la boxe par exemple qu’on appelle « Noble Art », ça veut tout dire…
Pour le Jiu-Jitsu brésilien, personnellement, j’ai adoré, car je vois ça comme un jeu d’échecs. Il y a une palette technique qui est inestimable avec toutes les articulations du corps (c’est mon côté matheux qui ressort).
J’adore pouvoir me dire que malgré un physique frêle en apparence, tu peux soumettre un adversaire de 30 kg de plus que toi (oui oui, c’est possible).
As-tu des anecdotes à nous raconter ?
J’ai quelques anecdotes plus ou moins drôle, mais la dernière en date était celle du week-end du 26/05, compétition de l’Open de Normandie. Il faut prendre en compte le fait qu’il y a des catégories de poids et que si tu n’es pas au poids pour ta catégorie, c’est disqualification, il n’y a pas de clémence de la part du jury. Je suis arrivé avec 1 kg de trop, car ma balance personnelle était déréglée… J’ai donc dû les perdre en 1h. C’était soit ça, soit la disqualification après 4h de route… Autant vous dire que c’était très mental, le but étant de perdre le plus d’eau possible dans le corps, il faut transpirer un max !
Il me restait 100g sur la balance de test et la balance officiel est réputé pour peser plus léger, alors je suis passé au gramme prêt sur la vraie balance !!! Une épreuve mentale que je n’oublierai sûrement jamais, j’étais vraiment dans mes retranchements.
Comment arrives-tu à gérer ce temps avec ta vie pro chez Metsys et ton temps personnel ?
Je m’entraîne à la « NJA – Nagare Jiu-Jistu Academy » qui se situe à Saint Mars du désert (40 minutes de mon lieu de résidence). Comme mes entraînements sont en soirées et en week-ends, je m’organise pour ramener mes affaires avec moi dans ma voiture le matin et je pars le soir directement du bureau. Le planning est assez simple, j’ai 5 entraînements par semaine : mardi soir et jeudi soir : 2h à partir de 19h30 / vendredi soir 1h30 à partir de 19h30 / samedi après-midi et dimanche matin 2h, histoire de passer un bon dimanche. Pour les compétitions, elles ont lieu les week-ends donc c’est avantageux pour moi.
Un petit mot pour la fin ?
Le sport, c’est simple, certains ont des prédispositions au départ, mais ce qui compte vraiment, c’est la discipline : elle doit prendre la place de la motivation très rapidement. Venir à l’entraînement 3 fois par semaine, c’est bien, mais c’est 2 fois moins que venir 6 fois. Une prédisposition à un sport cela dure un temps, mais la réelle plus-value, c’est l’investissement : entraînement difficile, guerre facile.